La french touch c'est avant tout moi, depuis qu'elle n'existe plus dans le monde musical. Mais avant cela, il y eut un fort courant à l'intérieur duquel nagèrent quelques saumons électroniques dont AIR que j'ai réussi à aller voir, contre toute attente, lundi soir. Je les avais pourtant snobés lors de leur passage le 7 mars à l'Olympia, préférant un groupe punk-rock, les Idles, épuisant. Mais à la Philharmonie, aucun concert ne se refuse. Et surtout pas celui qui célébrait le centenaire de Moon Safari. Grâce à une amie que je ne peux citer, mais qui travaille à Radio France et a couché avec les types les plus influents du monde parisien, je pus obtenir ma place. Et quelle place. Au premier balcon, pile entre Jack Lang et Bernard Lavilliers. Cela en dit long sur les attentes d'un tel événement. Après une première partie interminable de 45 minutes, tenue par une seule en scène, ils arrivèrent dans leur boîte à chaussures scintillante pour lancer La Femme d'Argent. Ca me faisait plaisir d'entendre live ce disque qui berça tant de fois mon année 98. Bien plus que cette france football. Mais il fallut attendre la seconde moitié de l'album pour qu'apparaissent enfin un peu de frissons et cette idée que ce premier album est aussi leur meilleur avec un style emprunt d'une forte sérénité mais aussi de mélancolie. Certains morceaux auraient pu figurer dans un épisode de Chapi Chapo. L'installation scénique était folle, même si parfois le jeu de lumière pouvait faire penser à une vitrine Vuitton. Ils réussirent, malgré l'absence totale de communion avec le public, à rendre les gens présents heureux. Et moi avec
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