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Nous voyons, entendons, lisons et jouons à des choses. Il est de notre devoir de vous informer de ce qui nous a plu. Voici donc une liste non-exhaustive de ce qui nous a enivré.

Cette page est et sera un juke-box d'images et de sons de bruits et de fureur, elle remplira cette mission avec délectation.

On aime ou on n'aime pas The Substance chez Patricia ? Je suis allée faire un sondage dans les bureaux et l'open space de notre société qui s'étend désormais sur pas moins de 5 hectares. Là, dans notre Mimigrolles Valley, où s'écrivent des pages et des pages de légendes quotidiennes, je me suis équipée de mon magnétophone et j'ai mené mon enquête en allant interroger chacun de mes collaborateurs et collaboratrices. Il en est ressorti que 9 personnes sur 10 ne l'avaient pas vu. Et que le dixième restant l'avait adoré. Pourquoi diable les gens ne se déplacent plus au cinéma ? Parce que le cinéma populaire de qualité, bien écrit, a disparu des radars depuis 40 ans. Parce que la crise sanitaire a durablement installé les plateformes de streaming, et les téléspectateurs dans leurs canapés Conforama.Ce n'est pas tout, le prix des places a outrageusement augmenté. Une hérésie. Même lorsqu'on se pousse aux fesses pour assister à une projo à 9 heures du matin, il faut désormais débourser 10€( je cause des grands réseaux ). Avant c'était 6 balles.  Je ne parle que des tarifs de Paris, puisque c'est là où je vis. J'imagine qu'ailleurs la hausse est toute aussi insensible à nos bourses. Bon au final, car c'est cela qui nous intéresse, The Substance a été majoritairement adoré par notre bureau. Déjà je dois vous avouer que je suis totalement admirative de la trajectoire de Coralie Fargeat puis de son film. Je n'en ferai pas la critique car je ne suis pas Claudette Chabrol ni Françoise Truffaut. Mais je trouve cela malin, jusqu'au-boutiste et  sa singularité fait plaisir à découvrir. En revanche, qu'est-il passé par la tête du jury de Cannes pour attribuer le Prix du Scénario à ce film ? Le mystère restera entier. Et c'est mieux ainsi.

A l'écoute du gagnant de la Palme d'Or en mai dernier, j'ai trouvé cela plutôt chouette que Sean Baker la reçoive. Encore que, dans un geste purement romantique, il aurait été merveilleux que Coppola en récolte une troisième pour encourager sa recherche perpétuelle et peut-être aussi son manque de lucidité. Avec une troisième il serait passé devant les Dardenne, Östlund, August. Et il le méritait. Au moins jusqu'Apocalypse. Après c'est une autre histoire, celle du vin et de Sofia, puis de son neveu. Mais revenons à Sean et à cette Palme. Une Palme qui me paraît méritée, pour l'ensemble de sa carrière et de son point de vue d'artiste, mais trop tardive car Anora est vraisemblablement son film le moins incarné, le moins personnel. Dans ce long-métrage on navigue entre du James Gray, du frère Coen( je l'ai mis exprès au singulier), et du Kiarostami. Mikey Madison y est ébouriffante et toute la direction d'acteur de Baker fait encore des prouesses mais la Palme aurait dû aller ailleurs. Chez moi probablement. Ou pour The Substance. Qui ne montre rien d'autre que de l'audace et c'est déjà très bien. En remettant la Palme à Sean Baker, Greta Gerwig semble lui avoir rendu la pareille, de la lui offrir pour le féliciter pour son travail antétieur. Anora est un film maîtrisé, cohérent, mais qui ne fait que répéter que ce que l'on avait déjà aperçu dans Red Rocket, Florida Project, Tangerine. En moins viscérale. En moins percutant. Mais avec toujours beaucoup d'amour.

Anora ne méritait pas la récompense suprême, pas plus qu'Emilia Perez, parce que personne ne mérite un prix plutôt que quelqu'un d'autre. Les œuvres d'art ne doivent pas s'affronter, mais s'accompagner, se compléter ou refléter.

Il m'aura fallu attendre 18 ans, de fumer de la weed ultra fuerte, et de voyager à l'université de Riverside, là où aucun Prix Nobel n'a posé le pied pour faire l'une des rencontres les plus décisives de ma vie: celle avec le White Album des Beatles. Avant de l'écouter, c'était un concept abscons pour moi. Mais alors que j'étais dans ma chambre de dortoir, vint me voir ma copine de l'époque. Une américaine pure souche, boursière, dont les parents faisaient partie du 1/4 monde local. Elle débarqua avec le double album des Beatles. Je n'y connaissais quasiment aucune chanson. Peut-être Ob-La-Di, Ob-La-Da que j'avais entendue quelques années plus tôt Villa d'Alésia. Peut-être aussi While My Guitar Gently Weeps. Et c'était bien tout. Le reste m'était totalement inconnu. Mes parents n'avaient jamais cru nécessaire de me biberonner à ce chef d'œuvre écrit en pleine crise de pré-séparation des Beatles. Préférant me calfeutrer sous des piles de Genesis et autres  Phil Collinsades . Nan surtout, ce qui me fascina au cours de cette écoute, c'est le morceau Helter-Skelter. J'étais à mille lieues de penser que ces bonhommes avec leurs dégaines standardisées aux diktats de leurs époques auraient pu être capables d'un tel déferlement d'énergie. Avant cela il y a bien eu quelques essais du côté des Kinks, des Yardbirds mais rien n'avait l'intensité de la basse de Paul, ni la rage de sa voix qui montait haut dans le dôme du tonnerre. En clair j'étais abasourdie par la beauté créative des petits coiffeurs du nord. Et c'est avec la plus grande humilité que je vous avoue ma totale absence de culture musicale d'alors. Parce qu'il est important de rappeler que les Beatles ont été, probablement, l'un des premiers produits de propagande de masses. Et que cela ne m'empêche nullement de les adorer.

Il y a bien longtemps que je ne suis pas allée au cinéma. Avec la rentrée tout ça... si je suis allée voir Emilia Perez qui, de par sa singularité, mérite un Panda d'Or. Je ne sais pas si cette récompense existe mais elle devrait être créée et son festival organisé à Boulogne-sur-Mer. A part de nouvel opus d'Audiard, j'ai voulu donner sa chance à un film réalisé par des frangins. Moi j'aime les fratries et souvent elles ont donné naissance à de chouettes films. Je pense aux Taviani, aux Coen, aux Wachowski. En France il existe les Larrieu. Des gars pour lesquels je ressentais une vive sympathie. Des gars avec lesquels je boirais bien des bières et fumerais des Lucky Strike. Il sont sorti leur nouveau film. Un mélo. J'adore ça moi les mélos. Alors toute naïve que je suis, je suis allée voir de quoi il retournait. Il y a fort longtemps que je n'avais pas un long-métrage dépourvu d'autant de talent. Rien à sauver. Je ne m'attarderai pas sur le fait que les Larrieu ne sont pas James L. Brooks. Même à deux. Pourquoi perdre du temps à rédiger cela ? Je ne sais pas, on est lundi et j'avais envie de transmettre cette impression d'arnaque intellectuelle qui ne rime à pas grand chose sauf, pour eux, d'aller prendre du bon temps en région pour tourner un truc plutôt raté. Seule Giraudeau s'en tire, comme souvent. Bravo à elle. Quant à moi je vais aller faire de la respiration et je vais me laver au gant de crin. Je vous embrasse tendrement car vous êtes des petits lémuriens tout mignons.

A première vue, et la façon dont c'était marketé, le travail de Sean Baker ne donnait pas envie: nouvelle sensation du cinéma US - prodige indé... mais après avoir remporté la Palme d'Or, je devais réviser ma copie. Cela ne fait jamais de mal. Du coup je suis allé à rebours. D'abord Red Rocket. tellement super que j'ai voulu remonter le temps encore. The Florida Project impressionne par sa direction d'acteur. Surtout avec des enfants de cet âge là. Tout ça pour arriver à ce film de 2015, lui aussi fascinant, tourné avec des comédiens amateurs trouvés sur les réseaux. Surtout, même si l'on comprend vite que cela n'a pas été imprimé sur du 70mm, ce long-métrage a été intégralement shooté à l'iPhone. Et pas un Pro, ni un Max, mais un 5. Il y a une certaine frénésie sur l'écran au début. Le tout accompagné d'une bande son un peu cheap mais au fur et à mesure l'histoire se déploie jusque cette séquence de bar et son rideau red velvet qui fait basculer dans un tout autre film. C'est génial et cela mérite d'être vu de suite. Arrêtez tout et regardez Tangerine.

Il est toujours tentant de regarder un Bruno Dumont, comme de se prendre une méga cuite au Malibu-ananas/Get 27, le tout agrémenté de clopes achetées au marché noir. Même si cela fait déjà quelques films que Dumont n'est devenu qu'une copie de lui-même - depuis environ Twentynine Palms( France pouvant faire exception), je reste sensible à la singularité. Tant qu'elle fait sens et qu'elle se met au service du cinéma. Un cinéma qui ne se réalise jamais ici. Dumont nous sert une soupe froide avec un pain rassis comme une brique. Le film a pourtant une vertu, celle de vouloir nous guider sur un chemin dépourvu de balises. Ces propositions sont essentielles devant l'inénarrable essor du récit sériel mais il ne faut pas vouloir le faire à tout prix. Car ici la forme est plutôt atroce et abjecte. Il ne s'en dégage rien qu'un profond malaise avec cette question qui ne nous quitte pas tout au long du métrage, mais putain pourquoi ? Pourquoi s'être adonné à cette facile laideur ? Pourquoi ne pas avoir réalisé des brouillons au lieu de nous faire subir le supplice . Alors le film divise et mieux vaut cela qu'un consensus lâche. Mais la décence a une limite. Et Dumont devrait s'en inspirer.
Suis-je de mauvaise humeur ? C'est possible.

Hier soir je suis allé voir Abyss. La cinémathèque propose une rétrospective de ses oeuvres. 11 au total dont un documentaire et un nanar monumental - mais qui jadis me plaisait allègrement - en guise de galop d'essai. Malgré cela, il se retrousse les manches et nos babines avec, 3 ans plus tard, un chef d'œuvre basé sur le voyage dans le temps et la guerre que nous mèneront les robots par le biais d'une intelligence artificielle devenue follasse. Grand Prix d'Avoriaz - à une époque où ils savaient remettre des récompenses dignement - Terminator possède cette image âcre, cette ambiance suffoquante qui en font un cauchemar éveillé. Je me suis déplacé 4 fois pour aller le voir en salles. Là c'était pour contextualiser mais en vrai je devais parler d'Abyss, et pour vous dire que tout ce qui parle d'armée m'emmerde profondément. Voilà ce sera tout. Malgré une copie vidéo de bonne tenue et des conditions de projection merveilleuses comme toujours en Langlois, autant vous dire que cette nouvelle vision a confirmé ce que je pensais du long-métrage. Pas grand chose. Suis-je de mauvaise humeur ? C'est fort probable.

Et moi avec certes. Mais plus encore hier soir. Et de nouveau à la Philharmonie. Parce qu'il s'agit probablement d'un des meilleurs lieux pour écouter de la musique dans le monde désormais. Pour l'écouter mais surtout la vivre et c'est exactement l'expérience qu'ont proposé Anohni and the Johnsons le 26 juin dans le Parc de la Villette. Après une intro très lynchéenne et un poil trop longue, débarque la diva colosse qui a embarqué la salle entière pour plus de deux heures d'un rollercoaster émotionnel flamboyant et percutant. Et si parfois certains titres paraissaient moins puissants, ils étaient ensuite rattrapés par la manche de l'émotion et une grande série de percussions. Un chef d'oeuvre de concert qui rappelle que s'est en se livrant qu'on se délivre.
La french touch c'est avant tout moi, depuis qu'elle n'existe plus dans le monde musical. Mais avant cela, il y eut un fort courant à l'intérieur duquel nagèrent quelques saumons électroniques dont AIR que j'ai réussi à aller voir, contre toute attente, lundi soir. Je les avais pourtant snobés lors de leur passage le 7 mars à l'Olympia, préférant un groupe punk-rock, les Idles, épuisant. Mais à la Philharmonie, aucun concert ne se refuse. Et surtout pas celui qui célébrait le centenaire de Moon Safari. Grâce à une amie que je ne peux citer, mais qui travaille à Radio France et a couché avec les types les plus influents du monde parisien, je pus obtenir ma place. Et quelle place. Au premier balcon, pile entre Jack Lang et Bernard Lavilliers. Cela en dit long sur les attentes d'un tel événement. Après une première partie interminable de 45 minutes, tenue par une seule en scène, ils arrivèrent dans leur boîte à chaussures scintillante pour lancer La Femme d'Argent. Ca me faisait plaisir d'entendre live ce disque qui berça tant de fois mon année 98. Bien plus que cette france football. Mais il fallut attendre la seconde moitié de l'album pour qu'apparaissent enfin un peu de frissons et cette idée que ce premier album est aussi leur meilleur avec un style emprunt d'une forte sérénité mais aussi de mélancolie. Certains morceaux auraient pu figurer dans un épisode de Chapi Chapo. L'installation scénique était folle, même si parfois le jeu de lumière pouvait faire penser à une vitrine Vuitton. Ils réussirent, malgré l'absence totale de communion avec le public, à rendre les gens présents heureux. Et moi avec
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Évidemment il y a Richard Donner, James L Brooks, Sidney Lumet que je pourrais citer mais personne n'arrive à la malléole de Woody. Woody c'est près de 20 ans au très haut niveau et 30 autres de rabâchage malgré une volonté de réinvention constante. Même si les dernières années sont un peu plombantes. Mais avant cela il y a eu tellement d'envolées qu'il serait malhonnête de ne pas prêter à Woody le statut d'homme inspiré. Et le quasi climax de toute cette salve de films annuels, tous aussi brillants les uns que les autres, tant dans le fond que dans la forme, c'est Hannah et ses Soeurs. Parce qu'il est tendre comme mes fesses, et brillamment dialogué. Car c'est cela Woody, une plume qui croque avec impétuosité des personnages avec une maestria d'élite. Hannah et ses Sœurs c'est le film que n'importe quel scénariste rêverait d'écrire s'il n'avait pas de la sauce blanche à la place du cerveau.
Un soir, étendu sur mon nouveau lit que je venais d'acquérir, je zonais devant ma télé à la recherche d'un programme qui me permettrait de m'endormir sereinement. Je tombe par hasard sur une soirée ciné-club de Paris Première, à l'époque où cette chaîne avait une direction des programmes avec un cerveau. Le film qui suit et dont je vous parle est loin d'être une rareté, un inconnu ou un invisible. Je n'ai pas la prétention de vous apprendre quoi que ce soit car je considère que vous avec toutes, au minimum, un bac+12, ainsi qu'un QE digne de Dickens. Mais si jamais vous ne l'aviez pas vu alors arrêtez tout ce que vous étiez en train de faire pour découvrir Being There. Being There c'est tout bonnement le meilleur film de Peter Sellers et celui de son réalisateur Hal Ashby. Pourtant Sellers a tourné avec Blake Edwards et illuminé notre enfance. Il a joué chez Kubrick( pas la meilleure idée de Stanley by the way), mais rien n'arrive à la perfection de ce récit qui va au bout de son idée. Et c'est tellement rares les oeuvres qui s'emparent d'une idée pour la faire éclore et la mener jusqu'au terme de sa logique. Being There est l'un des rares films à s'y atteler et à le réussir. Pour cette raison vous devez le voir ou le revoir.
Toutes ces michroniques et toujours pas le signal d'un petit Stone. C'est qu'il y a tant de talents disséminés à travers le monde et tant de places rackettées par les étasuniens qu'on en oublie ses classiques favoris. En parlant de racket, les Stones, comme leurs homologues de Liverpool, ont puissamment puiser dans le blues pour y faire leurs courses et spolier la culture afro-américaine grâce à laquelle ils ont fait leur beurre bertoluccien. De vrais petits bâtards, bien sûr, mais avec un certain talent, celui de spolier pas trop mal. Voici donc l'une de leurs meilleurs chansons. Un petit joyau solaire à mettre dans toutes les playlists pas trop connes. Merci :)
Il y a des comètes dans le monde de la musique qu'il est toujours honorable de rappeler à la mémoire des plus amnésiques. Et grâce à Brian de Palma et son joyau Carlito's Way, George McRae fait très régulièrement twerker mes oreilles. Non seulement c'est l'amour à la plage, mais aussi sur le strip de Vegas, dans ta baignoire, et sous une couette bien douillette. Ce morceau, c'est comme un baiser déposé du bout des lèvres qui se diffuse avec la lenteur de l'éclosion d'un coquelicot multico.
Clique sur l'image et laisse toi enivrer par la douceur de sa soul peinturlurée.
Jean Douchet a dit: " Donnez-moi un stylo et je vous ferai la critique de la terre entière". Jean Douchet ne fut jamais mon professeur et je ne sais pas vraiment pourquoi je le cite ici. Peut-être en hommage à Topor qui me filait les glandes avec son Téléchat. En tout état de cause il faut reconnaître qu'aujourd'hui il faut se coltiner les héritiers de la Nouvelle Vague et de Pialat, sans cesse. Comme si le cinéma français n'arrivait pas à se remettre de ce fardeau qu'il s'est lui-même harnaché. Au milieu de tout ce fatras, de cette guerre de succession, a surnagé un auteur qui, une fois a passé le seuil de la porte de la boutique Patricia Blanchet. Avant d'être cinéaste, il fut, entre autres, cadreur à question pour un champion, époque Julien Lepers. Les golden years. Ce gars c'est Erick Zonca. Un cinéaste assez écossais dans son approche de la nervosité, autant que dans celle de la pilosité. J'ai découvert son premier long le jour de mon anniversaire. Autant vous. dire que cela vous forge une plume. Ensuite il fait Le Petit Voleur, sublime film tout en tension testostéronée. Et ensuite il y a décrochage. Il décide de mettre Tilda Swinton dans sa filmo et de partir aux US mais ça manque de chair et de prise alors ça se prend les pieds dans le tapis et ça se casse les dents. Pourtant il faut essayer dans la vie, aller au contact de ce qui semble moins évident et échouer. Car lorsqu'on échoue on a les boules. Et avoir les boules permet d'aller pleurnicher et faire sa victime. Ce qui ne nous arrive jamais chez Patricia Blanchet. Bordel à uk !
Quel est le plus grand musicien pop des années 70 ? La bataille est rude car je serais toujours tenté de mettre Alice Cooper sur la plus haute marche de la déraison. Mais ce post n'est pas destiné à lui lustrer le gland. Nan. Aujourd'hui la bataille du number one se situe entre deux voix aussi puissantes qu'un plat de spaghetti aux merguez accompagné de son spritz au sureau. Vous aurez donc compris, que je veux évoquer la force tranquille du génie musicale de mon père spritzrituel, Barry White, cousin éloigné du clan Blanchet. Barry, hormis ces 3-4 sempiternels hits qui tournent en boucle sur Nostalgie et autre Europe 2, a fondé un groupe dont le nom annonce la couleur de l'argent: The Love Unlimited Orchestra. Leur catalogue tourne un peu en rond mais il est gorgé d'une cyprine solaire que je vous presse d'écouter, avec une Téquila Sunrise dans la main ou dans la gorge.
P.S.: l'autre voix était celle de Bobby Womack. Je reviendrai e temps et ne heure au sujet de cet autre génie de la soul vietnamienne.
Il existe un moment dans la vie d'un être humain où il découvre l'essentiel. Un essentiel qui le suivra tout au long de son existence. Et l'existence a besoin d'être pavée de saines intentions. Des intentions qui bastonnent le monde et cassent les codes de la routine culturelle imposée par des américains jamais repus de nous en gaver à l'entonnoir. Je peux tout à fait dater ces instant fondateurs au cours desquels le monde m'a paru un peu triste et convenu: la découverte d'Hong Kon Fou Fou, Celle de LL Cool J, de la Peau Douce et aussi celle de John Waters. Waters c'est l'histoire banale d'un outsider du système qui s'est fait avaler par le succès, car il en souhaitait, et qui, après Hairspray, a dû arrondir les angles afin de pouvoir recevoir les ronds d'une major. Donc waters c'est bien jusque 1981 et l'irruption du socialisme sur la scène française. Après cela se professionnalise, cela donne du sens dans les dialogues et le scénario, ça devient ennuyeux. Ca se norme et cela nous emmerde même si subsistent des coups d'éclats dans Serial Mother ou encore Pecker que je vous presse de revoir avant les législatives.
Qu'est-ce que Lou Reed possède de chouette à part avoir les mêmes initiales que Les Républicains ? Il avait David Bowie en pote/prod, était adulé par Brian Eno et tout un tas de dieux du rock dont moi. Il a joué dans Brooklyn Boogie et Smoke où il était le meilleur segment du diptyque. Sinon il avait un immense talent, celui d'être une vraie tête de con avec les journalistes qui lu posaient des questions sans aucun intérêt. Et nous le savons bien, cette classe d'intervieweurs est largement représentée dans ce biz où des gars sont payés pour trouver les questions les plus crétines possibles. Des tonnes de magazines ont été fondés sur ce principe.
Mais revenons à Lou Reed qui est notre centre névralgique du jour, notre énergie créatrice, notre père à toutes et tous. Je vous joins cette belle balade qui donne envie de glisser d'un toboggan du haut du Chrysler Building pour le dévaler en survolant Central Park. Par exemple.
Je suis fidèle à ce que j'ai aimé. En général. Et cela inclus Phil Collins. Pourtant aujourd'hui il ne s'agit pas de cette petite poire alcoolisée mais des Gipsy Kings canadiens, la Bande à Basile montréalaise. Oui eux-mêmes qui avaient fait un show maboul on stage avec Bowie sur Wake Up. Arcade Fire c'est l'histoire d'un groupe avec l'envie de peindre des sonorités légères comme un baba au rhum. Malgré ce côté chorale 2.0 et ce besoin d'union/réunion permanent, je me laisse parfois, happé, par le talent indéniable du songwriter du collectif. Quand je cours, et cela m'arrive souvent, ce titre tombe dans mes oreilles et me fait tendre la cadence. C'est beau, c'est enjoué, c'est lumineux et désespéré. Comme moi.
Pendant que le public, excité par une presse british composée de crétins, tentait de départager qui était le plus grand groupe de brit pop pendant les années 90, entre Oasis et Blur - alors qu'il s'agissait de Morrissey, un petit trio sympa comme une Leffe après une heure de course faisait son trou à la Jacques Becker. Ce trio originaire d'Oxford, c'est Supergrass. Ils étaient jeunes, frais, donnaient envie de pogoter sans arrêt, et abordaient le rock de façon énergique et sautillante. Pourtant après deux albums parfaits, ils semblaient avoir utilisé l'entièreté de leur création. La suite n'est qu'une lente dégringolade parsemée de redites bien inutiles. Dommage car en eux vivait une énergie unique et intelligente. Le leader Gaz Coombes a poursuivi une honnête carrière solo sans jamais retrouver l'étincelle de la sauterelle. Fun Fact, à l'époque de leur premier album, Steven Spielberg voulait produire une série sur le groupe. Jamais faite.
Moi aussi j'aurais bien aimé avoir un frère pour qu'il me défende et me permette de pouvoir faire de la musique avec lui. Moi aussi j'aimerais avoir fait mes études à UCLA et que Leos Carax mette en scène ma comédie musicale( j'en ai écrite une sur le vie de Jean Tiberi). Moi aussi j'aurais adoré que Giorgio Moroder se penche sur ma production musicale pour lui donner un coup de pied au cul. Ca fait tellement de bien ce sang qui circule et remet les idées en place. Mais les gens ne connaissent plus la valeur des gestes qui sauvent.
En attendant, les frères Sparks c'est le Dom Perignon de la musique transatlantique. Ils me donnent envie de pétiller comme du popcorn et de danser sur les tables de mes souvenirs. Ecoutez ça et n'ayez plus jamais à sniffer le moindre rail ni à avaler la moindre lichette de colle Cleopatra.
Après avoir répondu de façon claire et sans équivoque à qui est le meilleur Beatles, je vais maintenant vous dire quelle est la meilleure chanson du groupe. De toute évidence elle figure sur Abbey Road. Avant dernier album du groupe et son meilleur, à presque égalité avec le White Album, Abbey Road est sorti le 26 septembre, soit le jour de mon anniversaire. L'album regorge de tant de chefs-d'oeuvre qu'il est compliqué d'en extraire un sans se brûler la conscience de ne pas en avoir choisi un autre. Mais puisque je suis la témérité incarnée, voici venu le temps de la délibération. Mon titre préféré des Beatles est I Want you. Ne me demandez pas pourquoi. Je ne suis pas Lester Bangs et heureusement d'ailleurs. Sachez juste qu'elle me rend moite et humide. Ce choix n'a de valeur qu'en ce jour. Le reste du temps je lui préfère les titres chantés par Ringo Starr car je suis fan absolu de sa naïveté et de sa gaieté.
Qui est au-dessus de Dieu si ce n'est son voisin de l'étage supérieur Larry David ?
Larry c'est d'abord Saturday Night Live où il écrit mais surtout végète car rares sont ses sketchs achetés par l'émission. Ensuite c'est la co-création et l'écriture de sept saisons de Seinfeld. Ca forge un auteur ce genre d'aventure qui modifie profondément le genre sitcom en la menant vers les cimes de l'excellence. Ce n'était pourtant pas suffisant pour son ambition d'exister et d''exhiber son talent. Alors il a créé Curb Your Enthusiasm, un véhicule-limousine à la gloire de la mauvaise foi. Il existe douze saisons de cet OVNI. Chaque personnage nous rappelle à quel point nous vivons entourés d'êtres humains lâches et égoïstes mais que si nous les regardons avec la tendresse nécessaires, il se transforment en lâches égoïstes pathétiques. Une grande leçon humaniste donc qui vient de se clore et qui déjà me plonge dans une nostalgie béante que seule la MD pourra combler.
Sache que si tu cliques sur l'image qui fait face à ce texte, tu auras le droit d'écouter l'une des meilleures chanson française écrite depuis Revivre de Manset.
Mais que diable trafique Arnaud Fleuret Didier pour ne rien sortir depuis des années désormais ? De quel droit nous prive-t-il de sa sensibilité ? Il s'est pris pour qui le Truffaut de le pop du Parc Monceau ? Rare est la mélancolie si aiguisée, si bien bordée par un ensemble harmonique très justement aligné. Arnaud a-t-il déjà tout dit pour ne plus rien dire désormais ? Son silence est long mais on saura attendre en écoutant en boucle cette chanson qui nous troue l'estomac.
Fallait bien qu'il y ait un peu de cinéma qui déboule sur cette page à un moment donné. Et non je ne me suis pas donné comme mission d'être le néo Pariscope, juste de vous informer dignement et vous donner envie de vous bouger le boule jusque dans les salles obscures à 17 balles la place si vous n'avez pas de cartes ou de réductions frauduleuses.
Memory donc. D'un côté celle qu'on voudrait ne jamais avoir eue car elle ressasse l'innommable et de l'autre celle qui part en lambeau et que l'on voudrait retenir de peur de ne devenir qu'un corps vide. Le film est dur, commence dans l'hiver puis termine dans la promesses d'un printemps. Histoire d'un espoir.
D'abord réticent à cette pop luxuriante et désordonnée, j'ai appris à régler mes oreilles sur les ondes mélancoliques de ce duo fraternel de 20 ans à peine. Une maturité folle pour des gamins qui ont commencé leur carrière en participant à des spectacles Disney. Ce titre est une démonstration pantagruélique de leur talent hors norme qui, pourtant, semble s'être dilué au fur et à mesure du reste de leur discographie bien moins excitante désormais malgré quelques pics de grand qualité. Tout l'album est dingue et mérite de figurer dans le ciel à la place de Pluton.
Qui est le meilleur Beatles ? Vous aussi cette question lancinante vous réveille tous les matins à 3 heures ? Compliqué d'amener une réponse définitive à ce débat épineux auquel je me livre depuis la découverte du White Album offert par une amie qui me dépucela pour de bon. Entre le bourreau de travail, le talent sans forcer, l'empêché, et le rien à secouer, compliqué de départager. En ce qui me concerne, cela a voir avec des périodes. McCartney tient actuellement la corde, malgré son besoin viscéral d'être plus aimé, mieux considéré, et d'en faire des caisses pour que le monde comprenne enfin que les Beatles c'est lui, la vraie voix puissante et rock, c'est lui, la basse de génie et les idées d'arrangements, c'est encore lui. Oui mais voilà, le James Dean du groupe, le Bruce Lee du quatuor, c'est John. John et ce titre un brin provocateur pulvérise toute la disco de Macca. Ecoutez et vous découvrirez le meilleur saxo pop, ex aequo avec celui de Careless Whisper.
Quelque part entre Air, Pink Floyd, Charlie Oleg et mon envie de rouler des pelles telle une foreuse texane, voici venu le Temps de M83 et son tube en plastique rythmique, Wait. Normalement je ne parle pas des gens issus d'Antibes ni des Alpes Maritimes où j'ai passé quelques mois en plein désoeuvrement à une époque où seuls comptaient Canal Jimmy, Bottom, Dream On et Seinfeld. Donc M83 c'est la réussite à la française d'un duo devenu solo parti en Californie faire de la musique pour un film de Tom Cruise. Ras le cul du soft power US certes, mais mieux ça que celui des pays fournisseurs de fuel. En attendant, allongez-vous sur la personne de votre choix( sauf celle atteintes de borborygmes) et écoutez ce petit chef d'œuvre tout en épaisseur.
Des chansons de Morrissey qui méritent de figurer ici, il y en a beaucoup. Il fallait choisir. Alors pour donner raison à Jonah Hill qui l'a utilisée dans 90's, voici ce titre si mélancolique qui donne envie de se bercer dans un hamac au-dessus du Grand Caynon.
Belle and Sebastian sont enfin passés à Paris après l'annulation de l'année passée au Casino de Paris. Malheureusement à Pleyel, endroit désincarné au possible. En sortant je faisais ce constant constat, seuls leurs titres passés avaient fait bouger la foule. Rien à foutre de leurs nouvelles compos - qui, par ailleurs, étaient plutôt inconsistantes. Alors à quoi bon sortir de nouveaux albums s'ils savent que le public s'en cogne ? Cela n'entraine-t-il un profond sentiment de déprime de ne plus être considéré pour ce qui émane d'eux à présent ? Je ne suis Stuart Murdoch bien entendu mais je me suis posé la question à les écouter enchaîner leur set-list qui en disait long sur l'état de leur pop actuelle. Bref, je vous laisse sur ce morceau qui en dit long sut mon état mental.
Concert du Dude et de son acolyte à Pleyel. Lieu le plus ennuyeux sur terre avec le Carrefour City de la rue de Rennes. N'empêche, malgré un show sexy comme un plateau repas Findus, surnage cette petite pépite qui me renvoie instantanément vers White Hunter, Black Heart, un très grand Clint que je n'avais pourtant pas apprécié à sa sortie. J'étais trop jeune et je n'avais pas assez bourlingué aux quatre coins du monde pour comprendre l'ampleur du récit. C'est désormais chose faite. Comme pour ce titre de Nick Cave et Warren Ellis que je vous conseille d'aller écouter sur place en Tanzanie pour un peu plus de vérité. Baba for ever and ever.

Pouvais-je faire une première recommandation sans citer George Harrison ? La réponse est dans la question. Si vous cliquez sur l'image du Fab Four, un monde sonore merveilleux s'ouvrira à vous. Un truc tendre qui vous prendra dans les bras et vous roulera une pelle comme s'il s'agissait de la première.

Les Lundis sont-ils des connards ? C'est bien possible. En tant que premier jour du travail de la semaine, il faut dire qu'il ne fait rien pour se rendre sympathique à nos yeux ce petit con. Heureusement il existe des morceaux essentiels pour nous faire avaler la pilule. Je vous invite donc à cliquer sereinement sur Tyler afin d'ajouter un peu de mignonnerie à votre vie.
Il a écrit une pelletée de grands titres ce natif de Campton où je suis passée en me rendant à Disneyland. Mais s'il faut en extraire un de sa discographie riche comme une raclette, c'est celui-ci. A la fois doux comme du Mariah Carey et brutal comme une gifle de Bud Spencer. Ce titre est aussi monumental que la race que je mettrai ce soir.
Frank Ocean je l'aime parce qu'il me parle. Pas symboliquement non. Le soir parfois, nous faisons des FaceTime et il se confie à moi. Comme si j'étais sa grande soeur, me dit-il. Evidemment ce statut de pote bien installée dans la friendzone n'est pas toujours de tout confort mais je respecte son orientation en tant que CPE du bon goût. Voilà, sinon j'adore ce titre car il est brillant et très aligné sur celui d'Elton John et Bernie Taupin auquel il emprunte allègrement: Benny and the Jets.
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