J’avais 9 ans, un pyjama en pilou, une frange coupée au saladier, et une passion brûlante pour un homme qui n’existait pas. Il s’appelait Fonzie. Ou The Fonz, pour les intimes. Moi j’étais ni intime, ni Américaine, ni majeure. Mais je le regardais tous les soirs dans Happy Days, comme on regarde Dieu se garer en moto sur le parking d’un bowling.

Fonzie, c’était l’homme qui disait "Eyyyy" avec une autorité cosmique. Il n’écrivait pas de poèmes, il ne tricotait pas des bonnets pour les orphelins, mais il savait réparer un juke-box en lui mettant une mandale. Et ça, pour mon cortex prépubère, c’était plus excitant qu’un prince Disney.

Il ne se battait pas : les gens tombaient d’eux-mêmes quand il entrait. Il ne séduisait pas : les filles glissaient sur le parquet à sa simple odeur de cuir et de virilité en conserve. Il portait une veste en cuir noir, des jeans trop serrés pour les lois de la circulation sanguine, et un regard qui disait “je m’en fous, mais je suis là.”

Et moi, petite Française élevée aux BN et aux yaourts bifidus, j’ai compris que la vraie classe ne venait pas de la politesse, mais du panache. Du genre qui pue un peu l’essence et la clope mentholée. Fonzie m’a appris que le charisme ne s’achète pas, mais que les chaussures, si. C’est comme ça qu’est née la Fonzarelli.Un modèle conçu pour celles qui ne demandent pas la permission, qui ont arrêté de s’excuser d’exister, et qui n’ont jamais eu peur de marcher un peu trop fort dans la vie. La Fonzarelli, c’est pas une chaussure, c’est une déclaration. Un manifeste de 8 centimètres de talon, un uppercut pailleté à la bienséance.

Fonzarelli : pour les filles qui ne pleurent pas quand le juke-box ne marche pas. Elles lui mettent un coup de pied et retournent danser.