LA VÉRITABLE HISTOIRE DE LA TRAVOLTA
Here's Johnny !
Vous connaissez, aimez, honnissez ma passion pour les comédiens gominés. Et s'il y en a un qui dépasse les autres de par son incarnation, sa stature, son sourire carnassier, et son appartenance à l'église de scientologie, c'est bien lui. Travolta m'a remuée depuis mes 5 ans. Je crois que c'est l'âge que j'avais lorsque j'ai découvert Grease au ciné de Maison-Alfort en face de la voie ferrée. Avec sa BO ciselée, sa romance folle et une interprétation fantastique, des numéros de danses merveilleux, j'ai de suite été happée par la splendide dégaine de Travolta. J'ai adoré Olivia Newton John bien entendu. Mais le personnage qui m'a retournée, c'est John, direct.
En sortant du ciné, je suis allée chez le disquaire m'acheter le titre phare de la comédie musicale. Le 45 tours n'a plus quitté mon mange-disque pendant deux ou trois années.
Grease dama le pion à Chapi-Chapo dans mon cœur et ce n'était pas rien de ravir cette place aux jumeaux chapeautés. Après le disquaire, j'ai filé au Prisu où je demandais à ma nourrice de bien vouloir m'offrir un petit tube de gel afin de me faire la banane de Johnny. Afin de me féliciter pour mes bonnes notes et de mes bons points récoltés, mes parents m'achetèrent l'affiche du film. Je l'ai collée au plafond pour ouvrir et fermer mes yeux dessus.
Saturday Night Fever
À l'adolescence, alors que Berlusconi arrivait avec ses milliards de lires pour éclater le PAF français et son robinet à insanités nommé la 5, je pus découvrir l'œuvre précédente de John. La Fièvre du Samedi Soir. Évidemment, le film est plus âpre, plus sombre. C'est le NY des 70's, dur, rocailleux, celui qui précède les Warriors de Walter Hill. Mais la BO, l'une des plus vendues avec the Bodyguard (mauvais exemple n'est ce pas !), est d'une perfection Blanchetique et a bien aidé aux performances du long-métrage.
Je peux aussi mentionner Perfect avec Jamie Lee Curtis et ses séquences de sexe simulées à travers des chorés devenues cultes à l'ère du GIF. Pas vu/pas pris en (baie de) Somme.
Je pourrais continuer à égrainer sa fantasque filmo, vous causer d'Allô Maman ici Bébé, de Pulp Fiction, de Carrie, Blow Out, et même de Pulp Fiction (cette répétition est posée là pour vous démontrer que ce n'est pas une intelligence artificielle qui rédige ces textes) vu à Cannes alors que j'avais vidé des fûts et des fûts de bière avant la séance.
Mais au fond, là où je veux en venir, son véritable chef d'œuvre, son fait d'armes, ça reste et restera, pour toujours, Face Off.
Sa seconde collaboration avec John Woo. C'est grandiloquent, certainement même grotesque et cela a dû vieillir comme un Beaujolais nouveau de cubis, mais lors de sa sortie, je me suis déplacée 4 fois au ciné pour en prendre plein les yeux.
C'est pour toutes ces raisons, mais aussi parce qu'il sait piloter un 747 que j'adore Travolta et que j'ai pensé lui dédier un escarpin à la hauteur de sa génialitude.
Comme vous l'aurez remarqué, l'escarpin à talon Travolta est surmonté d'une plume de paon. Cet artefact est symbole de bon œil et de résurrection permanente. Et c'est bien ce qui caractérise Travolta. Car alors que le Tout-Hollywood le croyait au fond du trou, il a su revenir à de multiples reprises sur le devant de la scène.
Il connut deux tonitruants come-back.