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LE DIABLE NE SE CHAUSSE PAS EN PATRICIA
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Dernièrement j’ai eu du vague à l’âme. Je n’ai parlé que de morts. Redford, Blanc, Keaton. Putain mais qu’est-ce qui se passe. Évidemment qu’on va tous crever. Mais est-ce que les plus dispensables pourraient prendre leurs responsabilités et se faufiler dans les premiers rangs ?
On n’en peut plus de ces gros bourrins qui occupent l’espace médiatique et asphyxient la zone info, dans le seul but de nous prouver qui détient la plus grosse d’entre tous. On s’en tape de ces va-t-en-guerre. Qu’ils aillent manger leurs morts comme dirait Tony.
Donc aujourd’hui, on fait table rase. Et on va parler des vivants. Ou du moins ce qu’il en reste. Aujourd’hui je vais célébrer la vie, le talent, l’engagement. Ces quelques termes vous auront aidés à comprendre que je veux parler de Meryl Streep. Pourquoi ? Parce que. Et cette raison devrait être suffisante à vos yeux embués de stupeur.
M eryl Streep est la grande actrice de la fin du siècle dernier. Parallèlement à De Niro, Pacino, elle a frayé au cœur du Nouvel Hollywood pour éclore à la fin des années 70 en jouant dans le film emblématique de cette décennie, The Deer Hunter. Film dans lequel elle accepta un rôle, dans le seul but de rester aux côtés de son compagnon, John Cazale, alors atteint d’un cancer de stade avancé.
Suivront Manhattan, Kramer contre Kramer, son film télénovela. Et puis ce film qui mettra le monde entier à ses pieds : Le Choix de Sophie. Ou comment mettre en scène le sacrifice, quelques années après Tarkovski ? Après cela, Meryl fut institutionnalisée. Elle était devenue une intouchable. Et tous les ans, vous pouviez être certaines de la retrouver en lice pour un Oscar, un BAFTA, voire même un César d’honneur.
E lle était devenue une incontournable du cinéma mondial. Un pilier, l’éléphant dans le magasin de porcelaine. Meryl Streep méritait notre attention. Et si vous ne vouliez pas la lui prêter, alors toutes les institutions vous rabâchaient à quel point vous deviez l’aimer, sous peine de poursuite.