Je ne sais pas si je vous fais le coup tous les ans mais je m'en moque littéralement parce que ça m'amuse et cette étape, ce check-point, est un accélérateur de particules. Je m'explique, aujourd'hui 26 mars est mon mi-anniversaire, ma moitié d'année. C'est à ce moment précis que je me dis que je dois en faire deux fois plus afin d'être certaine d'avoir extrait toute la pulpe de la vie.
En ce qui me concerne, à partir du 26 mars, je mets en place un agenda. Un agenda que je ne peux pas me permettre tout au long de l'année car il a un coût. Un coût temporel mais aussi, et surtout financier. Ce que je fais donc, arrivée à mi-mandat annuel, c'est que je réalise une dinguerie (ouais je parle ainsi parfois et alors ? Pendez-moi, j'adore quelques étranglements parfois). Je me mets à éplucher le web à la recherche de ce que je pourrais bien faire d'unique et de bon pour mon âme.
Cela peut commencer par la pratique du tai-chi dans le jardin au Square Elie Wiesel avec mes amis du chinatown historique de Paris. Ensuite, je travaille. Et ça, grâce à Dieu / Dieu merci, je suis sur de la kiffance. Au déjeuner, je m'efforce de me préparer toujours des lunchbox colorées. Et si j'ai le temps, je sors de ma tanière pour essayer un resto de street food que je ne connaîtrais pas. Ensuite, ce sont 3 épisodes de respiration. Ils m'aident à ne pas monter trop haut dans les tours et à surveiller mon sex appeal qui parfois me joue des tours de contrôle. En travaillant, je m'efforce de produire des modèles jamais-vus-auparavant. Le soir venu, j'évite de dîner car j'adore offrir à mon organisme une toute autre organisation. C'est une chance de pouvoir choisir la privation.
Ensuite, je sors et je me mets à profiter de la chance que c'est d'habiter à Paris. Pendant très longtemps je me suis cloitrée chez moi avec un verre de Jack Daniel's ou un stick de CBD face à un film ou un jeu vidéo. J'ai désormais décidé de laisser derrière moi ces parasites pour ouvrir mon coeur au sublime. Et donc je sors, je pars à l'inconnu et là où il y a de la lumière, de l'action, des gens, je rentre. Et si cela ne coûte pas un bras car j'en ai besoin pour dessiner. L'année dernière par exemple, je me suis retrouvée à la mairie de Montreuil où avait lieu la projection d'un documentaire sur l'histoire d'un homme ayant jeté un oeuf à la figure de Rachida Dati car il n'était pas d'accord avec sa politique, sa garde robe, ses pratiques. Il n'aimait rien donc sauf faire des omelettes avec elle.
Après cela, il y eut un débat auquel je participai avec vigueur. Cela me permit de rencontrer Josh, un Franco-écossais qui en pinça direct pour mon sourire " muy cute" (il était aussi un peu espagnol). Nous avons marché ensemble jusque Romainville et il m'invita à boire un dernier verre dans son loft d'artiste. Il était sculpteur sur bière. C'est-à-dire qu'il réalisait des œuvres avec des bouteilles de Kronenbourg. Un art niche certes mais qui lui permettait de vendre ses œuvres partout à travers le monde. N'ayant rien sous la main, à l'époque, puisque mon Lolo était parti descendre le Danube à la nage, j'acceptai de passer la nuit sur son futon inconfortable. On a toujours besoin d'un peu de tendresse et d'un peu de compréhension. Voici donc l'un des exemples que je peux vous donner en vous incitant, non pas à coucher avec le premier venu, mais à sortir et à découvrir la diversité qui nous entoure. Ce sera tout pour aujourd'hui mes jolies. Muchos besos on your petons.
Il est toujours l'heure pour écouter à nouveau cette beauté de Bowie :