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WELCOME TO THE HOUSE OF PATRICIA BLANCHET - 11/02/22
Avant toute chose et aussi parce que cela cause mode, je tenais à vous inviter à prendre 2h30 de votre temps pour zyeuter House Of Gucci.
Déjà parce que cela fait deux films déjà que Ridley Scott ne fait plus de Tony Scott. Qu'il a enfin compris qu'il pouvait se réemparer de son style des 70's- 80's et raconter des histoires sans trop d'effets visuels parasites qui desservent le récit. Ridley Scott, c'est l'histoire d'une flopée de résurrections.
Celle après sa traversée du désert post-Blade Runner avant Thelma et Louise. Re-traversée jusque Gladiator. Puis période qui le voit gruger sur le style pompier de son frère avant de se rendre compte qu'il en avait un propre lui aussi.
Il revient alors il y a un an avec Le Dernier Duel, et à 83 ans, plus apte à ne pas saturer son image d'informations sans nécessité. House Of Gucci était à la base un projet que Martin Scorsese devait réaliser et pour différentes raisons, il l'a abandonné.
Je suis d'accord avec vous, avec Scorsese, cela aurait été plus vénéneux, plus travaillé, avec une BO plus exigeante que cet enchaînement de poncifs sonores.
Mais là l'heure des séries à la con qui s'empilent comme le nombre de mes amants du jeudi soir, il est bien compliqué de faire sa fine bouche devant un casting aussi jouissif que celui qui aligne Adam Driver, Al Pacino, Lady Gaga, Jeremy Irons, Jared Leto, Salma Hayek.
Cette histoire est tragique, triste, c'est une histoire de jalousies, d'amour, et de bouffonneries. Ca se regarde un soir de tranquillité, un lendemain de cuite, ou avant de s'endormir avec un câlin ou un autocâlin. Ah sinon la chanson de fin, qui est un duo avec Tracy Chapman et Pavarotti, est une abomination. Je ris encore toute seule de ce truc immonde.
Non seulement il fallait oser penser à la réunion de ces deux voix mais pire, il fallait oser la mettre dans un film. Voilà. Sinon, c'est l'heure de ma piña-colada.
De quoi mettre du rhum dans votre vie :