Voilà ce qui m'est arrivé, et c'est vraiment parce qu'on est entre nous que je me dévoile pour la première fois à ce sujet.
Voilà ce qui m'est arrivé, et c'est vraiment parce qu'on est entre nous que je me dévoile pour la première fois à ce sujet.
Ma grande histoire d'amour avec le Western. Les chevaux, les bisons, les cow-boys, les indiens, les grandes plaines, les diligences, les déserts, les feux de camps, les harmonicas, les forts, les Apaches, les calumets de...
Il y a 80 ans jour pour jour, un apprenti garagiste de dix-sept ans, Marcel Ravidat, découvrait, avec l'aide de son chien poursuivant un lapin, l'entrée de la cavité de la Grotte de Lascaux.
À quelques heures de notre entrée dans l'automne, je tenais à vous délivrer, ce qui se fait de plus beau et raffiné dans le monde la chaussure.
Il y a une dizaine d'années, je me suis rendue dans un bar du 20ème pour y faire projeter un court-métrage que j'avais réalisé. C'était bon enfant et mon film passa au milieu d'une douzaine d'autres. ...
Il paraît que j'ai eu le droit à un procès. Mais il dut être expéditif car lorsqu'il eut lieu, j'étais toujours plongée dans un profond coma provoqué par le coup de crosse reçu de l'officier de police qui me fondit dessus comme de la margarine au soleil du Sahara.
Sortie saine et sauve de mon gardiennage au Parker, la canicule retombée, mon premier réflexe fut d'aller me jeter un drink derrière la cravate.
Palm Springs c'était vague comme indication mais si je me tenais à ce que m'avait raconté sa mère, je ne devrais pas trop tarder à lui mettre la main dessus. Suffisait de fréquenter les hôtels de luxe, les dancings huppés et les bars à dames âgées pour tenter de le localiser.
Mon nouveau taf de croque-vie, préparer les morts de façon pop et scintillante, marchait du feu de dieu. Les familles des défunts me commandaient les personnages dans lesquels ils voulaient voir une dernière fois leur être aimé. J'eus le droit de préparer les gens en Michael Jackson, Kurt Cobain, Homer Simpson ou simplement en anonyme, en majorette, en joueur de football.
Seule au milieu du parking, dans la corvette blanche, intérieur cuir rouge, de mon futur-feu-époux, j'appelais à l'aide pour qu'une âme charitable vienne lui administrer les premiers secours. J'entendais encore un vague râle émanant de sa bouche. Voyant que personne n'arrivait, je me mis à lui pratiquer un bouche à bouche improvisé sur ses lèvres gercées.
Le jour où j'ai quitté chez moi, parce que ça chauffait de dingue avec mon mec, mon mari, je suis partie à la recherche de moi-même. Je lui ai laissé le petit, et je suis partie direction la Californie avec une idée en tête, retrouver celui dont j'étais tombée follement amoureuse, celui qui m'avait fait découvrir la fièvre au corps, le grimpage au rideau, l'ascension du septième ciel.
Les articles sont comme les histoires d'amour, ils finissent bien en général. Et je profite de celui-ci pour vous présenter mes dernières beautés en date et souhaiter un joyeux anniversaire à Winona Ryder que j'ai...
Je vais vous faire une confidence, l'année dernière, j'ai vécu un passage à vide, un truc qui m'a mise à plat. Entre crise de la quarantaine, nécessité de me raccrocher à du concret et donner un sens à ma vie, je me suis vraiment demandée si j'étais sur les bons rails. Mais il fallait avancer et je décidai de remettre mes questions à plus tard.
Quand nous sommes arrivés rue Beaurepaire il y a vingt ans, au vingt, là où nous sommes toujours aujourd'hui, le quartier n'avait absolument pas le même visage. Le dixième n'était absolument pas un aimant à...
On l'a déjà dit, on l'a dit partout mais on a été les premières à le dire à minuit pile le 1er janvier 2019 : ce 2019 sera l'année des meufs. Cela fait des années déjà que nous nous y entrainons bien entendu, mais cette année est la nôtre.
Quand j'étais jeune, très jeune, toute petite, à peine en âge de marcher, j'ai été fascinée par un truc télévisé de dingue. J'ai vu une jeune fille, tout juste adolescente qui faisait des bonds de...
C'est la rentrée, bordel. Bordel parce que lorsqu'on doit se préparer à mettre les mains, les pieds, le cou, le corps tout en entier dans une nouvelle année, il faut être préparées ou au contraire complètement relâchées pour se dresser et affronter un adversaire qui peut paraître démesuré.
Au cours de sa vie, Patricia a eu l'occasion de pouvoir voyager et de connaître divers lieux et variés. Du désert de la Tatacoa, aux grandes plaines de Cergy-Pontoise, elle a eu le privilège de fouler des territoires qu'elle a su retranscrire dans ses créations passionnées.
Fervente admiratrice du Festival de Cannes où elle est invitée chaque année mais où elle ne se rend jamais, faute de temps, trop occupée à préparer vos petits souliers, Patricia est toujours dans un état...
Avant chaque lancement de nouvelle collection, telle une moine, chaussée de mes plus beaux escarpins, je pars avec ma team à la recherche du sacré Graal, l'inspiration divine en espérant être touchée par la foudre tel l'arbre de vie scindé en deux par les dieux de l'Olympe.
Lorsque nous recevons nos belles petites chaussures, elles arrivent dans des cartons, de très grands cartons qui, une fois vidés ne nous servent plus à grand chose et deviennent même encombrants. Alors au lieu de...
C’est donc reparti pour ce fameux et indétrônable meilleur festival du monde qui malgré une très rude compétition, reste le plus brillant et le plus convoité d’entre tous. A chaque approche de son ouverture, chaque réalisateur, chaque producteur se dépêche et finit son film à la hâte dans l’espoir d’être sélectionné en officielle, en parallèle, ou au moins sur une plage de la Croisette.
Quand nous avons ouvert notre boutique rue Beaurepaire, il y a de cela bientôt sept ans, nous n'avions plus un rond et d'ailleurs, c'est moi-même qui ai terminé les travaux.
On me demande souvent d'où vient ce nom merveilleux que j'ai attribué un jour, à l'une de mes plus belles créations, la bien nommée Captain Love.
Quand j'étais en train d'entrer dans l'adolescence, à la recherche d'un moi-même après lequel je cours toujours, est sorti un film qui s'appelle La Couleur de l'Argent et qui était une suite à un film de mille neuf-cent soixante, l'Arnaqueur, déjà porté par Paul Newman.
Alors que mes parents étaient occupés à se déchirer sur la suite à donner à leur vie, je pris à dix-huit ans, les choses en main et je décidai de parfaire mon anglais en partant un trimestre en Californie avec l'argent que j'avais gagné en vendant des fromages sur le marché du Boulevard Richard Lenoir, près de Bastille.
Aujourd'hui je tenais à vous présenter Moondog, une bottine à tige courte, partageant un design très familier avec notre fabuleuse Gigi. Son talon de 7 cm et les matériaux utilisés pour sa fabrication sont autant de signaux forts qui clignotent pour vous prévenir qu'il faut absolument vous la procurer.
Très peu de gens le savent mais la chanson Gigi chantée par Dalida fut inspirée par une histoire de ma mère qui, dans les années soixante-dix, alors qu'elle s'était séparée de mon père, vivait de petits métiers dans le sud de la France, à Cannes, ville des caniches et des chouchous.
Quand j'étais petite, je n'étais pas grande et à cet instant il n'y avait qu'un dieu pour moi.
En septembre dernier je me réveillai en pleine nuit, inondée, comme si l'aquarium géant de ma chambre, dans lequel j'abrite une famille de piranhas, s'était cassé et déversé sur mon lit. Pourtant, rapidement, je me rendais compte que j'étais en plein sex dream.
Je suis certaine que vous rêvez que je vous raconte l'histoire de la Higgins. Je vous vois très bien trépigner et claquer du talon avec vos Patricia en serrant vos petits poings et en m'exigeant de vous raconter la véritable légende qui se cache derrière ce petit bijou juché sur un talon de 7 centimètres.
Quand mon père est arrivé en France, il ne comptait pas s'y arrêter définitivement. Il pensait que ce serait un stop. Une sorte de mise en bouche à la vie occidentale pour ensuite traverser l'Atlantique et s'installer à New-York.
Sur Internet, les gens ont souvent besoin de simplicité, d'efficacité et d'aller au plus rapide. Moi au contraire j'aime bien prendre le temps pour expliquer que nos créations ont un sens, une âme.
Il n'y a pas un modèle, une image, un mot, un nom qui ne soit pas référencé chez moi. Quand je me mets en réflexion, prête à la création, je lance mes filets loin dans...
Une chaussure c'est toujours une histoire connectée à un sentiment, un moment de ma vie, une oeuvre, une chanson, un film, une personne. Je suis obligée de relier tous les points d'un dessin pour avancer et laisser apparaître une figure, c'est tout à fait primordial parce que je tresse ainsi mon existence.
C'était un lundi de février. Je m'en souviens parce qu'il faisait froid. Un froid qui n'existe plus, un froid polaire. Il neigeait à gras flocons. Paris était paralysée. Je travaillais alors pour une grande marque de chaussures créée par un monsieur disparu à présent. Non pas lors d'un tour de magie, non. Il était bel et bien mort, bien enterré, bien décomposé. Bien bien loin.
Quelque part après le bac et entre quelques études universitaires éteintes (c'est le contraire de brillantes), je me suis regardée dans la glace et je me suis dit (outre le fait que je me trouvais plutôt pas mal):
"Bon alors ma fille, t’as pas l’impression que tu serais mieux ailleurs qu’ici ? Dis la vérité, et ne te dérobe pas".
J'aime bien cette histoire parce qu'elle résume parfaitement ma rencontre avec le cocktail et ma propension à n'avoir aucune mesure. J'étais donc en vacances, dans un lieu vraiment génial, magique.
J'ai, sur un coup de tête, décidé de tout plaquer et de partir, en plein coeur du printemps, pour la Californie, atterrissage Los Angeles. Je me suis rendue chez un dealer de voitures. Je ne voulais pas d'une vulgaire caisse moderne. Et, pour le prix d'une location, j'ai acheté une Ford Mustang rouge décapotable, intérieur cuir blanc. Et j'ai tracé.
Nous faisons toutes et tous à un moment donné de notre vie une rencontre avec une oeuvre. Un disque, un film, un groupe, un tableau, un livre, un auteur. Cela peut-être instantané, cela peut prendre son temps,...
Comme à chaque saison, le tout Paris attend impatiemment les nouvelles collections de Patricia Blanchet. Et au lieu de se mettre une insurmontable pression la Team , au contraire, en profite à chaque fois pour surprendre son monde en sortant des modèles toujours plus épatants les uns que les autres. Mais ce qui attise la curiosité, toujours, ce sont les noms que leur attribuent la Team Blanchet. Allons à la rencontre de la plus belle équipe depuis la Dream Team.
Le roman Patricia, une biographie sur la vie de la célèbre créatrice de chaussures que le monde entier nous envie, écrite par son fils, a débarqué en librairie sans prévenir, comme un roulage de pelle intempestif.
Laurent bonjour et merci d'avoir bien voulu répondre à mes questions au bar du Lutétia qui a rouvert ses portes il n'y a pas longtemps. Laurent, on sent sous votre carapace en titane un coeur...
Je ne serais pas arrivée là si… Si mon cher père ne m’avait pas initiée au monde merveilleux de la chaussure. J’allais à son bureau comme d’autres enfants allaient au parc les fins d’après-midis,...
Très discret, non pas par fierté mal placée, mais plutôt parce qu'il est très occupé, toujours à mi-chemin entre le burn out et la contemplation pure, la matière grise de la Team Patricia Blanchet est un homme qui gagne à être surcoté. Rencontre avec Renaud Blanchet, valeur refuge d'une famille qui n'en finit plus de nous étonner.
Maintenant qu'elle est libre de tout engagement et que la pression de la Maison Blanche est retombée, l'ex Première Dame des Etats-Unis a bien volontiers voulu répondre au chassé-croisé d'un question/réponse fugace mais ô combien vivifiant.
Chaque Histoire a une histoire. Et les vitrines de ma boutiques en ont une. Drôle, cocasse, à l'image du reste. Quand en 2013 je décide de prendre en mains ma marque et d'ouvrir mon magasin, après les travaux, je n'ai plus un sou pour terminer ma devanture comme je l'entends.
Tout comme le design, la fabrication, la vitrine de notre magasin, les détails dans leur ensemble, je tente de prêter un maximum d'attention à tout ce qui fait mon univers. Car en le soignant ce sont les clientes que je soigne.
Rares sont les personnes connues, les peoples ou même les stars qui ne passent pas le seuil de la boutique de Patricia qui s'improvise alors parfois comme une journaliste et demande quelques questions à ses clientes comme les autres.
Patricia, quel est votre restaurant favori dans Paris ?
Je n'en ai pas. Et si j'en avais un, je ne vous le donnerais pas.
Patricia, est-il vrai que vous songez à monter une ligne de sacs ?
C'est aussi vrai que mon projet de ligne de métro. Même si celui que vous évoquez a plus de chance d'aboutir qu'une éventuelle Ligne 15 imaginée par mes soins.
Vous donnez l'impression d'avoir été dans le monde de la chaussure depuis votre naissance. Est-ce exact ?
Eh bien oui. Ce qui se dit de moi à ce sujet est totalement vrai.
Patricia, selon ma source du Harper's Bazaar, vous avez été choisie pour inventer toutes les chaussures qui seront portées par la nouvelle actrice, encore tenue secrète, qui interprètera Barbarella dans le remake qui sortira en 2018. Comment avez-vous eu l'opportunité de décrocher un tel contrat ?
Comme la plupart de mes confrères désireux d'avoir un minimum de conscience professionnelle, je me dois de vous poser cette question. Comment vous viennent à l'esprit les noms si merveilleux que vous donnez à vos chaussures ?...
La boutique que vous possédez au 20 rue beaurepaire, près de la Place de la République, ne possède pas d'enseigne. Du coup on ne vous voit pas. C'est drôle. C'est une technique importée du Bénélux ?
Ahahaha. Non. La vraie histoire est que... vous souhaitez vraiment connaître la vraie histoire ?
Patricia, vous êtes partout et nulle part à la fois. Pourquoi cette stratégie ? Il n'y a aucun calcul, aucune stratégie. Je garde mon énergie pour mes collections et mes clientes.
Patricia, on vous appelle souvent la frère Coen de la chaussure. A quoi cela tient-il ?
Certainement au fait que je cherche toujours à faire réfléchir tout en faisant sourire.