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CONNAISSIEZ-VOUS LA SIGNIFICATION DES NOMS DE NOS MODÈLES ? BAH MAINTENANT OUI. MAIS VA FALLOIR LIRE CE QUI SUIT HEIN

J'aime bien cette histoire parce qu'elle résume parfaitement ma rencontre avec le cocktail et ma propension à n'avoir aucune mesure. J'étais donc en vacances, dans un lieu vraiment génial, magique.

Patricia Blanchet

Le salomé Gin-Fizz

En République (pas en marche) mais Dominicaine. J'avais 14 ans, c'était le mois d'août et c'était formidable parce qu'il faisait beau, les cocotiers penchaient et leurs feuilles baignaient dans une eau transparente. Je commençais à avoir le droit de sortir jusque minuit sous surveillance parentale et de danser sur Duran Duran ou Falco, ou Aha ou AC/DC ou Kraftwerk ou la Compagnie Créole ou Gilbert Montagné, ou Tarzan Boy. Bref, vous voyez les standards sur lesquels on peut faire un grand écart, du smurf, un moonwalk, épater la galerie et que tout le monde puisse golri.
Patricia Blanchet

Mais avant de passer sur la piste de danse, le club ouvrait à 23h, j'étais avec un groupe de jeunes gens du même âge que le mien. Un mélange de copains rencontrés sur la plage, de français, d'étrangers, et un peu plus loin ma cousine, dans un autre groupe, plus jeune. Un type nous gardait, faisant office de nounou d'enfer pour le petit groupe que nous étions, un peu à l'écart du regard de la famille. Et puisque c'était ce jour même, l'anniversaire du gars nounou, il n'a rien trouvé de mieux que de commander de grands pichets de Gin Fizz pour étancher la soif de tout le monde et célébrer son anniversaire.
Patricia Blanchet

C'était la première fois que je posais mes lèvres sur de l'alcool et surtout un aussi fort. Impossible de vous dire si mon cocktail était chargé mais le premier me parut aussi corsé qu'un verre de kérosène. Le premier certes. Mais à son terme, j'avais la bouche, la gorge et l'estomac anesthésiés, prête à en ingurgiter tant d'autres. Tout devint alors si agréable, calme, doux, joyeux, et festif. Ma soif n'avait plus de limite et je me suis mise à boire cela comme de l'eau. Je me suis sentie libre, je n'étais plus cette ado timide qui ne parlait à personne. Et c'est lorsque je me suis mise à prendre ma jeune cousine dans les bras, avec qui j'avais toujours eu de mauvaises relations, que mes parents ont commencé à sentir le truc louche. Mon ex-oncle est venu me voir et là, je lui suis tombée dans les bras en lui disant que je l'aimais, chose impensable car il était difficilement aimable le loulou. Le doute n'était plus permis. J'étais ivre comme un coing. Très vite mes parents ont compris que j'étais irrécupérable et ils sont allés me ramener à ma chambre où je fus malade toute la nuit et où ils crurent que jamais ils ne me récupèreraient normale. J'étais partie tellement loin, j'aimais tellement tout le monde, ce fut tellement soudain et bien entendu nouveau pour eux qui ne buvaient alors pas une goutte qu'ils mirent tout autant de temps que moi à se remettre de notre gueule de bois commune.
Patricia Blanchet

Cette mésaventure coktailisée aurait pu me vacciner pour la vie et toutes mes réincarnations successives mais il n'en fut rien et progressivement je revins, avec plus de modération, à goûter les joies de l'ivresse sans jamais, toutefois, n'atteindre ce Mont-Blanc de l'intoxication. Voilà pourquoi je tenais tant à rendre hommage à ce délicieux breuvage.
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