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Patricia is your high ou autrement dit : "Patrichigh".
Hier soir j'ai regardé le reportage qui raconte l'histoire de l'ascension de l'Everest par ce jeune Youtuber (pléonasme certes). Je voulais être au courant de ce qui se tramait de si important sur la toile et pouvoir parler fièrement de l'actu avec mes ados. Avant de me souvenir que mes ados n'avaient strictement rien à faire de ce cet influenceur sympathique.
Je me suis donc préparé un sac de popcorn, une gourde de Moscow Mule pour affronter le vent, la neige et la glace pilée dans mon cocktail. Je dois avouer que l'exercice fut fort agréable à regarder. J'y ai tout de même vu beaucoup de placements de produits. Alors oui il faut du sponsoring pour entreprendre ce genre de projet. Car cela coûte à peu près 50000€ par personne pour gravir ce pic Himalayesque. Et du monde, il en avait avec lui cet "Inoxtag". Il y avait les cadreurs, le pilote du drone, les Sherpas, le cuisinier, le maquilleur. Mais l'Everest, ne faut-il pas le laisser tranquille ? Ce tourisme de masse, ne va-t-il pas l'affaisser, le transformer en dépotoir ? Ce qu'il est d'ores et déjà, ceci étant dit.
C'est bien ce qui est reproché au Youtubeur, faire de la mauvaise publicité à un symbole naturel qui n'avait rien demandé. Car qu'est ce qu'on en a à faire qu'un petit gars décide de réaliser ce défi plutôt qu'un autre ? Il aurait pu choisir de gravir le Mont Blanc x2 ou la Butte Montmartre x30. Il aurait eu un bilan carbone plus vert. Ce n'est pas tant l'exploit alpin qui prime ici mais comment une machine médiatique s'est mise en marche pour que personne n'échappe à ce projet.
Tous ceux qui l'entourent parlent d'un phénomène, d'un sportif révélé, d'une belle personne. "Inoxtag" est devenu un super entrepreneur. Il aurait pu décider de boire l'eau de la Seine comme défi qu'il n'en aurait pas été autrement. Il a su capter l'attention médiatique au profit de sa personne. Se mettre en scène et faire sponsoriser son projet pour réaliser son fantasme.
C'est malin. Et c'est positif. Mieux vaut lire ce genre de nouvelles plutôt que les faits divers avec lesquels le Parisien aime entretenir nos peurs. Et si cela peut engendrer des vocations, why not mes potes. Donc en définitive je vous le dis en un mot comme en cent : Youpi ! Et sachez aussi, qu'il n'est pas exclu que je me mette moi aussi à gravir un mont chaussée de mes propres shoes afin que le monde fasse connaissance avec ces éclatantes beautés.
Parce qu'il était évident que tout ceci appelait cette chanson. Mon Dieu, pardonnez moi pour cette outrance :