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LA NEWSLETTER QUI DIT AU REVOIR AU PETIT PRINTEMPS
Le printemps part en voyage d'affaires.
J-3. Voilà. Je vous avais prévenu. Le printemps a filé en douce, nous laissant orphelines de sa douceur et de son ciel bleu que nous n'avons jamais vu. Car avouons-le, il a fait son gros connard ce printemps n'est ce pas ? Et pour quelle raison objective ? Aucune, évidemment. Nous ne lui avons rien fait ? Bien au contraire, nous lui avons ouvert les bras, offert nos meilleurs sourires, nos plus grands espoirs. Quand je pense que lors du premier confinement, tombé aux prémices du printemps, il avait fait beau tous les jours alors que nous ne pouvions pas mettre un pied dehors. Quelle ironie saisonnière.
Il faut pourtant regarder ceci avec beaucoup de tendresse, celle du désespoir peut-être mais une chose est certaine, le printemps se barre en nous laissant un arrière goût hivernal sur le bout de la langue. Comme si nous avions sauté d'une saison extrême à l'autre sans passer par la case roucoulade. Un peu comme un samedi soir arrosé, pour ne pas dire cuité, qui efface le dimanche, qui éveille tension, cuisine les nerfs, ou nous met sur OFF.
Et là nous avons été mises en veille. Non pas que les terrasses m'aient manquées, que les températures caniculaires eurent été souhaitables à la place de ce climat à la Conan Doyle, mais je dois dire que je suis comme une cellule photovoltaïque, j'ai besoin de soleil pour grandir, rayonner bien entendu. Je ne suis pas la seule dans ce cas.