PATRICIA LOVES YOU MORE THAN EVER AND EVER AND EVER
Oyé - Oyé c'est l'heure de la News qui clôt l'été.
Hier j'ai passé la barre symbolique des 25 ans. Un âge que je redoutais. Mes parents m'avaient toujours dit, à 25 ans tu dois être indépendante. Ne plus rien avoir à leur demander, passer ce cap. Ils me l'avaient martelé depuis mes 7 ans. J'avais donc eu le temps de me préparer à éviter de me faire couper la tête par cette épée de Damoclès. Juste après le bac, obtenu sans mention, et plutôt avec les dents, je me suis dirigée vers la Sorbonne où j'ai pu aiguiser ma passion pour Lagarde et Michard. Le soir, je travaillais chez "Pizza Hut". Au début, ils m'avaient collée à la préparation des pizzas. Mais ils se sont vite rendus compte que mes standards d'hygiène étaient trop élevés pour intervenir en cuisine.
Surtout, le manager m'avait vu chevaucher ma Vespa offerte par ma grand-mère la veille de sa mort. Elle me l'avait confiée. Et elle l'avait pimpée comme une dingote. Ma mamy était une folle de ciné. Surtout de cinéma alternatif, de genre. Ma grand-mère, c'était une femme avec un caractère bien trempé. Bref ma grand-mère, qui n'avait pas beaucoup de sous, avait une adoration pour le film "Mad Max". Version 1979. Elle avait donc transformé sa Vespa en avion à réaction. Pour le simple plaisir de faire la course avec les Jaguar et autre Maserati quand elle se rendait au marché y acheter fruits et légumes.
Comme j'étais sa petite fille préférée, c'est tout naturellement moi qui ai hérité de son deux roues des enfers. Mais revenons à "Pizza Hut" et mes années d'études. Le manager a vite compris qu'avec moi il détenait une force de livraison incomparable. Qu'il vente, pleuve ou neige, je bravais les éléments, les interdits. J'étais une tête brûlée. Je fonçais telle une pilotesse de l'air faisant fi des feux et de la police qui n'arrivait jamais à m'intercepter. Grâce à ma vitesse d'exécution je gagnais des pourboires hallucinants et parfois le cœur de certains hommes beaux comme des mobil-homes. Surtout le manager a licencié tous les autres livreurs pour m'offrir à moi seule le marché de la livraison de tout le 11ème d'abord.
Mais le bouche à oreille est allé très vite et au bout de six mois, je contrôlais le tout Paris. Et je m'y suis tenue. Des ponts d'or m'ont été proposés pour que je m'occupe de la petite ceinture mais j'ai toujours refusé sachant que le travail bien fait avait besoin de limites. Grâce à tous les pourboires cumulés j'ai pu racheter tous les "Pizza Hut" de la capitale avant de les revendre trois ans plus tard pour le double. Avec l'argent j'ai offert une maison à mes parents à Sartrouville. C'était le rêve de mon père et je ne suis pas peu fière de l'avoir réalisé.
Et je n'étais jamais à court de munitioQuant à moi je reste toujours cette pilotesse hors pair qui déboîte comme une follasse partout dans Paris à la recherche d'ivresse et d'adrénaline. J'ai, un temps, organisé des courses de Vespas que je gagnais toutes. Lassée par tant de facilité je décidai de me mettre au service des autres. Vous. Et j'ai pris mes crayons, mes feuilles A4 pour vous créer un feu d'artifices pour chaque pied. Voilà pour la légende. Je vous laisse l'imprimer ou la mettre en fond d'écran.
Cela vous fera un bien fou d'écouter cette jolie petite chanson qui fait frissonner :