Article du
THE NEWS THAT WILL MAKE YOU BOIRE CHAMPAGNE
Patricia is your meilleure amie.
Hier soir, je suis revenue du travail, fourbue. J'en avais plein la tête. J'avais des problèmes avec l'usine, avec une collègue indélicate, mon chien qui voulait que je le sorte sans cesse, et ma comptable qui me harcelait car il manquait des sous sur le compte. Bref, j'étais acculée. Alors, je me suis dit : Patricia, prends-toi en main, enfile tes palmes, ton masque, ton tuba, et file à la piscine en petites foulées. Cela devrait préparer ton corps sculptural à une bonne heure de nage. Pourtant, arrivée chez moi, je me suis aperçue que je n'avais ni palmes, ni masque, ni tuba.
Alors, j'ai ouvert mon frigidaire et j'ai découvert une ribambelle de bouteilles, toutes plus belles les unes que les autres. J'ai bien tenté de refermer cette porte, mais l'appel était trop fort. Elles gémissaient, m'imploraient de les cueillir, de les ouvrir et de les descendre comme une belle piste verte. Mon bras droit faisait tout ce qu'il pouvait pour garder la porte du frigo béante, tandis que l'autre se saisissait du Prosecco le plus proche. Il fallut ensuite batailler avec ma main gauche, qui faisait tout son possible pour résister à l'assaut de ma bouche, laquelle ne rêvait que d'une chose : avaler goulument le précieux liquide.
Cette situation se prolongea jusque tard dans la nuit. Ce fut une lutte sans merci entre le bien et le génial. À la fin de cet exercice, j'étais enfin calme, sereine, détendue, comme si j'avais fait 100 longueurs, voire un marathon du houblon. Oui, l'alcool rend malade et tue à petit feu.
Mais il a aussi ses vertus anxiolytiques. De temps à autre, quand le monde nous envoie trop de connards à travers la figure et qu'il faut gérer un grand niveau de stress, il y a la méditation, le sport ou un petit verre qui peuvent nous sauver. Et je dis cela sans travailler pour aucune organisation que la mienne. Et vous me voyez venir avec mes gros sabots siglés Patricia Blanchet.