
C'était un lundi de février. Je m'en souviens parce qu'il faisait froid. Un froid qui n'existe plus, un froid polaire. Il neigeait à gras flocons. Paris était paralysée. Je travaillais alors pour une grande marque de chaussures créée par un monsieur disparu à présent. Non pas lors d'un tour de magie, non. Il était bel et bien mort, bien enterré, bien décomposé. Bien bien loin.

Quelque part après le bac et entre quelques études universitaires éteintes (c'est le contraire de brillantes), je me suis regardée dans la glace et je me suis dit (outre le fait que je me trouvais plutôt pas mal): "Bon alors ma fille, t’as pas l’impression que tu serais mieux ailleurs qu’ici ? Dis la vérité, et ne te dérobe pas".

Très peu de gens le savent mais la chanson Gigi chantée par Dalida fut inspirée par une histoire de ma mère qui, dans les années soixante-dix, alors qu'elle s'était séparée de mon père, vivait de petits métiers dans le sud de la France, à Cannes, ville des caniches et des chouchous.

J'ai grandi dans le sixième. Avant qu'il ne devienne une vitrine pour marques de luxes, c'était un bon quartier. Je l'aime toujours et j'adore m'y promener à me remémorer les bons moments passés.

Quand j'étais en train d'entrer dans l'adolescence, à la recherche d'un moi-même après lequel je cours toujours, est sorti un film qui s'appelle La Couleur de l'Argent et qui était une suite à un film de mille neuf-cent soixante, l'Arnaqueur, déjà porté par Paul Newman et où il était aussi question de queue, de boules et surtout de billard.

Fervente admiratrice du Festival de Cannes où elle est invitée chaque année mais où elle ne se rend jamais, faute de temps, trop occupée à préparer vos petits souliers, Patricia est toujours dans un état de transe quand arrive enfin la plus belle manifestation au monde.

Au cours de sa vie, Patricia a eu l'occasion de pouvoir voyager et de connaître divers lieux et variés. Du désert de la Tatacoa, aux grandes plaines de Cergy-Pontoise, elle a eu le privilège de fouler des territoires qu'elle a su retranscrire dans ses créations passionnées.

Le jour où j'ai quitté chez moi, parce que ça chauffait de dingue avec mon mec, mon mari, je suis partie à la recherche de moi-même. Je lui ai laissé le petit, et je suis partie direction la Californie avec une idée en tête, retrouver celui dont j'étais tombée follement amoureuse, celui qui m'avait fait découvrir la fièvre au corps, le grimpage au rideau, l'ascension du septième ciel.

Les articles sont comme les histoires d'amour, ils finissent bien en général.

Ma grande histoire d'amour avec le Western. Les chevaux, les bisons, les cow-boys, les indiens, les grandes plaines, les diligences, les déserts, les feux de camps, les harmonicas, les forts, les Apaches, les calumets de la paix, les trahisons, la Vallée de la Mort, le Grand Canyon, toute cette mythologie du Grand Ouest américain m'a toujours fascinée.

Je suis certaine que vous rêvez que je vous raconte l'histoire de la Higgins.

En septembre dernier je me réveillai en pleine nuit, inondée, comme si l'aquarium géant de ma chambre, dans lequel j'abrite une famille de piranhas, s'était cassé et déversé sur mon lit. Pourtant, rapidement, je me rendais compte que j'étais en plein sex dream.